Image, impact, saillance, série photo Frédéric Landragin   


Mouches


Série sur le sujet le plus commun et le plus inintéressant qui soit : la mouche. Présente partout, plutôt évitée que recherchée, surtout en tant que sujet photo, la mouche peut cependant devenir très graphique, surtout quand elle est associée à un arrière-plan adéquat.


La couleur de l'arrière-plan et son aspect uniforme sans être pour autant dénué de courbes ou de lignes de force, font toute l'image.


A chaque fois, le but est de déclencher au moment d'une attitude particulière, en tout cas différente de celles déjà photographiées, ce qui devient vite difficile.


La plupart de ces photos ont été prises à l'ombre, pour plusieurs raisons. Tout d'abord pour une raison pratique : une mouche au soleil est en mouvement permanent et s'avère donc très difficile à photographier. Ensuite parce que l'absence d'éclairage direct entraîne un éclairage diffus qui permet de faire mieux ressortir les couleurs, et qui ne gâche pas forcément la qualité générale de la lumière sur la photo. Enfin, parce que l'évolution des reflex actuels permet de prendre des macrophotos à main levé en lumière naturelle. Il suffit d'augmenter la sensibilité ISO et on arrive à accrocher des vitesses raisonnables, surtout à pleine ouverture. C'est le cas de toutes les photos présentées ici.


Sur certaines photos, on sent tout de même poindre le soleil. Il est alors intéressant que l'éclairage ne soit pas uniforme.


L'arrière-plan est ici la répétition d'un motif qui ajoute à l'image, le sujet n'étant pas particulièrement graphique.


On alterne les couleurs de l'arrière-plan, surtout quand le sujet est quasiment le même d'une photo à l'autre.


Une préoccupation réside dans la gestion des zones claires de l'image. Proches du sujet, elles ne doivent pas entraîner la sortie du regard en dehors du cadre.


Quand le sujet se distingue par une spécificité, comme ici le rendu vert des yeux, c'est un aspect qui a tout intérêt à être mis en avant.


De même, quand un instant peut être capté, la photo a tout intérêt à focaliser sur cet instant, par exemple en neutralisant totalement l'arrière-plan.


Couleur de la fleur sur laquelle est posée la mouche et couleur de l'arrière-plan se répondent de manière graphique. Il suffit parfois de cadrer une autre fleur en dehors du plan de mise au point, plutôt en tout premier plan qu'en arrière-plan pour un meilleur bokeh.


Dans la mesure du possible, la forme générale de l'arrière-plan est choisie de manière à fermer la photo.


Pour les insectes, varier les cadrages et les compositions peut aussi se faire en photographiant le sujet la tête en bas.


On cherche en géréral un arrière-plan éloigné, avec des herbes par exemple. Mais utiliser la fleur elle-même pour remplir le cadre peut se faire, avec une profondeur de champ faible pour plus de profondeur.


Décadrage un peu extrême, délicat quand l'arrière-plan est neutre et sans matière.


Echo entre les couleurs de l'insecte, les yeux notamment, et celles de la fleur.


Importance des lignes obliques, à la fois pour le sujet et pour l'arrière-plan.


Image très simple et classique, avec une mouche, une plante, et un fond uniforme de couleur verte.


Ici, l'arrière-plan a été choisi de manière à ce que deux zones de l'image se répondent par leur couleur.


Quand l'espèce est particulièrement graphique, il est presque tentant de faire moins attention à la composition et au rendu global de l'image.


Pour cette photo comme pour la précédente, la difficulté était de se concentrer sur l'arrière-plan : le sujet a tellement d'impact qu'on en oublie le reste.